La Journée mondiale de la lutte contre les violences ou de l’élimination des violences faites aux femmes, le 25 novembre, nous rappelle que, chaque année, 213 000 femmes sont victimes de violences physiques ou sexuelles. Pour autant, lentement, très lentement, mais sûrement, la roue est en train de tourner… Le silence autour de ces actes commence à se fissurer. Si beaucoup de travail est fait, il est primordial d’être et de rester vigilants et vigilantes. Deux articles, consacrés à ce sujet sont à lire dans ????Transrural Initiatives de septembre-octobre 2022. Ils sont écrits par Nelly Vallance de la MRJC et Suzie Guichard de la Commission de la Conf’.

#NERIENLAISSERPASSER


Une initiative remarquable à dupliquer

Si combattre le déni et le silence est essentiel, il est également important de se concentrer sur l’accompagnement des femmes, qui cherchent à se libérer de l’emprise d’un proche. Et cela en ville comme dans les territoires ruraux, où l’isolement constitue une double peine. D’une part, parce que celui-ci renforce la vulnérabilité des personnes qui la subissent ; d’autre part, parce qu’il entrave le départ du domicile. Conscientes de ces deux facteurs aggravants, certaines institutions locales ont eu l’idée de solliciter des agricultrices et des agriculteurs. Des lieux d’accueil commencent à s’ouvrir. Dans un reportage de France 3 Région Bretagne, Séverine Breton met en lumière l’une de ces agricultrices accueillantes, sollicitée par le Civam 29 à l’initiative du département du Finistère. “Certaines femmes ont peut-être besoin de se retrouver seules, vraiment seules, pour faire le point, explique-t-elle, mais quand on quitte son domicile, dans l’urgence, pour fuir la violence, je pense que c’est plus chaleureux de venir dans une ferme que de se retrouver toute seule dans une chambre d’hôtel”.

Et vous-même, auriez-vous envie d’être ferme d’accueil ?